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Mon exutoire

30 juin 2010

Avance rapide

Je cherche les instants

_________________________________Où est-il le moment                    
Ces moments apaisés

_________________________________Lorsque l'on réalise que le temps est usé?

Les mots étranges glissent

_________________________________Etrange chose vraiment

Et les fragments des choses

_________________________________Que les fragments glissés

s'apeurent en souvenirs...

_________________________________Sous l'oreiller des peurs.

L'empire en est usé.

               

                                                                                                                     

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10 mai 2010

Ils me suivent en criant. Leur faciès est

Ils me suivent en criant.

Leur faciès est immonde, ils vocifèrent et grondent...

Ils ont des dents pointues et des griffes acérées,

Leurs yeux lancent des flammes, ils sont vieux comme le monde.

Je sens leur souffle chaud, leurs salives ravalées;

Et de leur pupille jaune, ils fixent leur dîner.

C'est le Mal et la Fange, avides, et despotiques;

Rien ne sert de courir, ou bien de se cacher;

Ont-ils déjà mangé le berger famélique?

Ont-ils déjà détruit la rivière et ses berges?

Je les sens derrière moi, à guetter mes faux pas

Grattant le sol terreux et soufflant sur mes cierges

Obscurité pressante, bientôt sonne le glas...

 

Je me retourne et je les fixe, de mon regard

Lucide

Canines, toison soyeuse. Salive, pupille en sang.

J'ose un pas puis un autre, plonge dans leurs yeux avides

Je ne cille ni ne flanche, j'approche intensément.

La rondeur jaune faiblit, je me mets à genous

Ils s'allongent sur le flanc et se mettent à gémir.

Doucement je me lève, j'avance et les cris fous

Se changent peu à peu en l'Unique Psalmodie.

Je pose la main sur une échine

Je suscite un vague tremblement

Soulève une patte, éveille grondement.

Le sang s'écoule, là où l'épine

perça la chair profondément.

 

D'un coup sec je la tire,

Et enfin je m'éloigne.

 

 

 

16 décembre 2009

Plus tard (leucocélophobie bis)

je me suis échappée et ne me trouve plus

Je me suis écorchée et n'ose une mise à nu

J'ai oublié écrire, j'ai perdu tous mes rêves, je ne me sens plus moi, et commence à désespérer. Je te cherche partout, mais tu ne réponds pas; je te crois parfois morte, alors je veux crever, car sans toi je ne suis, car sans toi je ne vis. Je t'aimais un peu trop, tu étais mon ado, et puis tu es partie, me laissant seule avec eux. Les adultes les matures les atrophiés et les sans rêves. Et je t'ai oubliée, car tu étais mon rêve, mon rêve d'éternité, j'ai oublié de vivre, étant trop occupée à rassembler souvenirs et babioles trépassées; et puis je t'ai tuée, j'ai jamais voulu ça, reviens je t'en prie, je ne te trouve pas; j'ai beau écrire si vite, sans réfléchir à rien, mon enfant est trépas, et mon futur est mien; je voulais lui donner! Je voulais demeurer aussi pure que la brise sur un fleuve sauvage. Mais tu es échappée, les drogues et les tourments, les rafales et le vent, pfuuiiiit plus d'Alexandra, un squelette desséché, une coquille sans chair, et deux orbites voilées. Oh je t'en prie reviens, rends-moi ma morsure, rends-moi mon truc au bide, rends-moi ma verve, ma logorrhée, ma disproportion jeune, ma dégénérescence saine, rends-moi à moi... C'est saccadé c'est truandé c'est redondant c'est plagié et affreusement.

28 mai 2009

Leucocélophobie

Je crois que je vais rédiger un documentaire sur les moeurs printanières des pigeons en zone urbaine lors de vagues de chaleur importantes. Ou sur l'usage de la Xara Picasso par une pétasse de haut niveau dont je sens encore le parfum écoeurant dans la rue... Putain je crois que je vous emmerde tous. Je crois que je suis bonne à enfermer. J'en ai marre de me droguer. J'en ai marre de ne plus pouvoir me lever le matin, de rouler mon joint dans les 30 minutes qui suivent mon réveil, de paniquer dès que je sors de chez moi, d'être énervée par les gens beaux parce que je suis jalouse, énervée par les gens moches parce que c'est déprimant de mater leur gueule dégueulasse, j'en ai marre de ne plus rien sentir dans le haut de la gorge, d'avoir des hauts le coeur, de parler tout bas de gueuler tout haut de pleurer par à coups, de trembler de tout mon corps et de ne rien sentir, sauf au profond, tout au fond, ça se tord et ça cogne, je suis sûre que ça saigne... Je sens les vagues adipeuses de mon ventre se balancer au gré de ma démarche et la graisse de mes bras dessiner des nuages. Mon visage est fermé, bouffi et agressif; je me vois comme un monstre et je sais bien que non, je recule et je tombe dans un passé trop long. Trop d'années ont été perdues, dévalorisées et négligées en raison de ce putain de passé, le passé n'existe plus, j'en ai juste marre de vivre des événements pour me dire qu'ils feront bien, au passé. Je ne peux me projeter que dans la rétrospection, et dans le regard futur d'autres. J'ai un petit chat très chou, que j'aime tant à regarder Je crois bien mon cerveau fou, je suis en train de craquer Ce monde est vraiment à chier je veux partir de chez vous Rencontrer de vrais amis, arrêter de tout gâcher redonner leur vie aux arbres, tuer les ordinateurs Arrêter les putes en string filez-moi un sécateur Je veux couper ces horreurs (pourquoi pas les strings avec) Du sang y'en a d'jà partout, merci Quentin Tarantou Balancez tous vos pornos, vos blondes enculées à sec pétez-moi vos DVDs, trucidez toutes vos télés Venez vivre dans la jungle on apprendra à chasser avec une corde et deux tringles on chopera du gros gibier Ch'suis désolée j'ai craqué allez, faites-moi enfermer On ferait mieux d'supprimer la moitié du monde entier tape dans la partie te-bé, t'inquiètes y'en a bien assez Pas de drogues et pas d'alcool, de pièges dans lesquels tomber Mais beaucoup de Rockn'roll, des cocktails de fruits pressés Des guitares électrifiées, Deux ou trois pétasses liftées Pour l'exemple à ne pas suivre et histoire de rigoler Des voix à la Kurt et une franchise de talent... Pas d'engins motorisés, pas de béton goudronné 2 chevaux et un cocher, un vélo deux petits pieds... Pas de tabac ni de beu, mais de la menthe à chiquer Pas de barres chocolatées, des All Bran non emballées. dans ma tête c'est compliqué, mais sachez au moins une chose A votr' monde dégénéré je ne suis plus adaptée Souvent je pense à la mort et à son joli effet sur le trottoir juste en face, à faire un jour de soleil Du genre passé 30 degrés, et surtout bien m'attacher ou me planquer dans les plantes, et attendre que l'odeur dans le jour bien avancé vienne enfin me dévoiler et avec ça dénoncer les p'tites pilules ingérées... Mais dommage je n'ai personne sur qui gueuler spécialement Mais dommage il n'y a personne à qui j'en veuille spécialement Si ce n'est peut-être moi et ma vie de grosse ratée Moi et mon cerveau craqué
26 juin 2008

Nostalgie

Je suis la lamentable espérance assoupie
Sous l'ineffable spleen qui en mon âme meut
Une tristesse ardente aux mortifères feux.
Elle survient par vagues, naufragée de mes nuits!

Blanche errance douloureuse, quand verrai-je ta fin?
En cette nébuleuse aux hostiles confins
Suis-je une condamnée à la quête impossible
D'un amour consommé autant qu'inadmissible ?

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L'abrupte résonnance de mes mots qui s'enlisent
Dans un sommeil latent qui tarde à arriver
Frappe la cicatrice qui peine à refermer
Pour y disséminer quelques volutes grises
A l'odeur affolante de fruit fermenté.

Ce n'est plus ce nectar pur qui me nourrissait,
Mais un alcool maudit qui me rend juste grise
Faible amoureuse abnègue et complue au passé!
Je suis ivre d'<< avants >>, des << Je t'aime >> avariés,
Des caresses échues et de l'affection rance
D'une histoire condamnée à n'avoir d'autre sens
Que celui que j'ai bien voulu lui accorder.

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26 juin 2008

Insomnie

A l'aube de mes songes, dans l'abstruse clarté de la nuit qui s'éveille
Mes émois censurés se sont faits logorrhée.
Je ne peux les faire taire du fond de leur cloaque
Où, grondants tel un agressif essaim d'abeilles
Ils piquent mon esprit de leur dard hérissé
Le laissant nu, à vif, et boursouflé de cloques.

Ah, Belle tyrannie que ces parasites
Qui prolifèrent, fertils, en mon cerveau malade
Et rongent, et contaminent, jusqu'à ce qu'elles s'effrittent
Les parois de mon coeur qui cherche l'escapade.

Et lorsque le bois protecteur tombe en lambeaux
Alors les mites, voraces, pénètrent mon profond
Pondent leurs larves et leurs oeufs nauséabonds
Sachant qu'elles trouveront dans ce morne tombeau

De quoi alimenter cette putride progéniture.
Venez, braves bêtes, compagnes d'infortune
Sur ce radeau maudit qu'est mon coeur en torture!
Vous trouverez bien là quelque chose à manger.

5 juin 2008

...

Je suis assoupie sous l'asphalte qui gronde
je suis l'affranchie sous les coups de la fronde
je suis l'insomnie qui entre dans les songes
Je suis l'inassouvie sous le désir qui ronge
Le bois mort de mes cris dans l'hiver assourdi.
L'errance veule et meurtrie de la nuance agile
Pénètre le linceul des tempêtes d'avril
En poussant un murmure affligeant malhabile.

5 juin 2008

Exégèse

Je veux une muse éphémère juste pour m'envoyer en l'air
je veux un homme qui fasse crier tous mes sens envirginifiés
Je veux un corps abandonné à ma fureur libidineuse et ma lubricité classique
Je veux retrouver l'animal qui endormi en chaque mâle pousse des cris de frustration,
Car donzelles exècrent passions
- les vraies -
Celles qui saignent qui suent qui montrent la faille impure de nos êtres en déroute et bâillonnées encore et toujours
- Ce silence, ces passions là s'éteignent faute d'avoir pu luire. Moi je veux tout gagner, les cris, les souffles et les chaînes, me faire rouer de coup ou jouir à la chaîne
Si mes propos te choquent sache que c'est mon corps qui bien trop réfréné a envie d'avertir
Que si ça continue il risque le martyre
Ou es-tu ma caresse, ou vis-tu ma morsure, mon coup de griffe aux reins, ma sueur épicée ?
Ou êtes-vous tous mes sens, ma hardiesse lascive qui ôte les vêtements du coup d'oeil bien placé?

5 juin 2008

Quand l'épiderme s'anime

Ce picotement dans les reins, ce sillage sinueux qui trace entre mes seins son chemin allongé...
Couchée sur un divan, sans chair à faire crier
je me lasse du temps, de ses pauses blasées. J'ai envie de te morde toi que je ne connais
J'a envie de ton corps, ta sueur échaudée
Charme mes sens immenses sentiments aliénés. Jouis, ma frustration, gémis à l'unisson
Avec mes sens abandonnés et mes formes à explorer. toute une carte à défricher à déchiffrer malgré les taches, les attaches et les liens qui s'amassent comme autant de cordes inutiles et rongées par les heures
Quand lentement se meurt le feu qui les soudait. La flamme est animée, vivace, et chaleureuse, mais elle éclair le noir, et efface la trotteuse des secondes ajournées par la carcasse de tes huées.
Pourquoi toujours mourir lorsque l'ire de nos peurs disparaît sans un bruit ?
Langoureuse psalmodie voici venir la nuit et ses songes qui luisent en mon esprit meurtri par la fuite des soupirs.
Ne nuit aux effarements que la grotesque flambée des armes émoussées par l'habitude et les clichés.
Tu viens prendre un verre, ou bien tu restes là, enterré sous l'écume de la mer embrumée?

27 mars 2008

-

J'ai du grandir trop vite et malencontreusement, comme ces plantes auxquelles
On ajoute des produits chimiques. Eveil en porte-à-faux, je crie dans l'irréel et l'ire de la matière me chante une psalmodie. Criez vos châtiments, baisez les mains amantes, rien ne changera l'air qui peu à peu se glace. Je suis ue maladie, une douleur au ventre, un délire étouffé. J'enrage sous le plancher des refoulés, amère comme un citron germé, nue comme un canotier. Je chante à l'aube vendue.

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